Touchée de plein fouet par la crise sanitaire, l'économie du pays a connu cette année de profonds bouleversements. Force est de constater que certains secteurs ont été plus impactés que d'autres. Les entreprises ont dû envisager le télétravail pour maintenir un rendement minimum sans lequel elles seront contraintes de mettre la clé sous la porte. Pour cette raison, de nombreux français pensent que l'informatique est un domaine d'activité qui a été épargné par la crise. Focus sur la réalité des opportunités de travail dans le secteur des technologies de l'information à l'ère du Covid-19.
Un ralentissement économique flagrant
Si certains s'efforcent de croire que les métiers de l’informatique n'ont pas connu le même sort que les autres commerces non essentiels, ce constat est bien véridique. Pourtant, cela ne nie pas que les technologies de l'information ont, elles aussi, subi une chute spectaculaire. Les recrutements se sont arrêtés du jour au lendemain dès l'annonce du confinement de mars dernier. Des projets IT sont restés en suspens alors que d'autres ont été définitivement annulés. Malgré cette situation critique où les employés ont même vu leur salaire réduit à moitié, les emplois informatiques semblent avoir subi peu d'attaques comparés à des secteurs non essentiels comme le prêt-à-porter et la cosmétique par exemple.
La pandémie a toutefois eu un impact non négligeable sur les postes liés aux technologies de l'information. Les entreprises ont dû diminuer leurs dépenses et le premier budget qui fut rediscuté est celui des ressources humaines. Les recrutements sont devenus très stricts obéissant désormais à une sélectivité encore plus grande qu'auparavant. Les offres d'emploi en IT ont alors baissé de 40 % uniquement pendant le mois de mars 2020 en comparaison avec les chiffres de l'année qui précède. Selon l'Apec, il s'agit là du secteur qui embauchait le plus grand nombre de cadres dirigeants en France.
Malheureusement, depuis la crise sanitaire, 4 jeunes diplômés sur 10 issus des écoles d'ingénieurs pensent que trouver un emploi en IT en ces temps difficiles relèverait du miracle. Pourtant, près de 44 % d'entre eux sont prêts à augmenter leurs heures de travail jusqu'à 46 heures /semaine si des projets de grande envergure leur sont confiés. Ce sentiment d'insécurité et de désespoir apparait dans tous les domaines high-techs en dépit des régions.
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Des effectifs réduits et des postes éliminés
Parmi les entreprises spécialisées en système d’information et technologies de l'information, figure le géant IMB qui a dû en octobre 2020 réduire ses effectifs. La démarche a été d'une violence telle que 40 000 emplois dans le monde ont disparu du jour au lendemain. On rapporte que 25 % d'entre eux sont dans les filiales européennes, soit 10 000 postes en total. En France, la réduction massive des postes en entreprise a éliminé 1251 emplois. En termes de pourcentage, cela correspond à 26 % de l'effectif global de ce secteur d'activité.
Devant ces faits alarmants, les syndicats n'avaient d'autre choix que de réagir rapidement. Les employés qui ont perdu leur travail se sont retrouvés dans une situation de précarité effrayante. Certains d'entre eux avaient des obligations financières comme des crédits bancaires conséquents et les aides fournies par l'Etat ne peuvent même pas couvrir la moitié de ces dépenses. Une mobilisation nationale a alors eu lieu pour dénoncer l'inefficacité des mesures prises les autorités pour gérer cette crise sanitaire et ses répercussions sur le secteur informatique. Cependant, les entreprises continuent à résister.
Unisys, un groupe américain spécialisé dans les services informatiques, a renoncé pendant l'automne 2020 à la moitié de ses collaborateurs en France dans l'objectif de réduire les dégâts de la pandémie sur son chiffre d'affaires. Près de 90 techniciens et employés avec un poste à responsabilité ont été contraints de plier bagage.
L'émergence du secteur e-commerce
Les entreprises ont dû trouver des alternatives plus en phase avec la situation actuelle pour maintenir un chiffre d'affaire respectable. La plupart d'entre elles se sont tournées vers le commerce en ligne. Les anciennes e-boutiques ont été mises à jour avec un investissement conséquent. Les magasins qui n'avaient aucune présente sur la toile se sont trouvés devant l'obligation d'accroître leur visibilité et leur activité sur Internet.
Voilà où les demandeurs d'emploi se dirigent désormais pour assurer leur insertion professionnelle. S'il y a quelques mois, ils pensaient pouvoir attendre le passage de la crise pour décider leur avenir, ils ont aujourd'hui dû choisir d'autres options, vu que la pandémie ne semble pas être gérée comme prévu. Vous avez sans doute entendu parler du succès fulgurant d'Amazon. Dans cette firme internationale, plus 175 000 emplois ont été ajoutés. Les commandes sur Internet ont augmenté d'une manière qui a obligé les dirigeants à mettre en place une stratégie de gestion en bonne et due forme. Résultat : 16 000 nouveaux codeurs comptent désormais parmi les effectifs d'Amazon partout dans le monde.
Les formations professionnelles plus nécessaires que jamais !
Si la formation professionnelle attire de plus en plus de candidats depuis quelques années, elle représente aujourd'hui une initiative quasi-incontournable depuis le début de la crise sanitaire. Dans le domaine des technologies de l'information, on retrouve « Le Village de l'emploi » : une véritable référence en France. Le programme proposé comporte un volet principal : celui des techniques de recherche d'emploi. Maintenant, vous n'avez plus droit à l'erreur ! Votre dossier de candidature doit être irréprochable pour espérer un emploi qui dépasse vos aspirations. Sachez que vous êtes en concurrence avec ces nouveaux chômeurs impactés par la crise qui sont prêts à tous les sacrifices pour se faire accepter par une entreprise.
La formation vous apprend alors comment rédiger un CV à zéro défaut et une lettre de motivation qui va convaincre à coup sûr les recruteurs. Plus que jamais, les compétences acquises au fils de vos études et des formations parcourues doivent être présentées de manière évidente et structurée. Vous imaginez qu'avec un nombre quasi-ingérable de candidatures, les ressources humaines font un premier tri qui élimine tous les dossiers maladroits.
Des compétences mises à jour
Les établissements de formation professionnelle s'activent, en ces temps de crise, afin de fournir aux adhérents des compétences encore plus actualisées qu'auparavant. Le travail à distance, étant devenu une réalité incontournable de l'économie française, les formés apprennent comment gérer des tâches complexes en dehors d'un environnement de travail ordinaire. Les soft skills sont plus que jamais indispensables notamment pour créer un planning propice à la productivité.
En lisant les « village de l'emploi avis », surtout les plus récents d'entre eux, vous découvrirez que l'apprentissage dont les apprenants ont bénéficié ces derniers mois est orienté vers les techniques e-commerce, les vidéos conférences et un service client irréprochable. Si les compagnies avaient le luxe de reléguer ces actions au second plan, elles sont aujourd'hui obligées de tout miser sur ces composantes commerciales dont la bonne gestion apparait comme l'atout le plus recherché par les recruteurs.